Un mot appris dès mon arrivée au Sénégal. Cela signifie Merci. C’est toujours bien vu d’essayer de parler la langue locale. Je ne prétends pas avoir parler le Wolof.. J’en étais même bien loin.. Mais quelques mots sont toujours appréciables, lorsqu’on croise quelqu’un dans la rue où quand on se rend chez l’épicier par exemple. Avant de poser mes pieds sur ce territoire, je me posais mille et une questions. Je dois dire que la réalité a bien dépassé toutes mes attentes. La Tarenga (hospitalité légendaire sénégalaise) existe belle et bien ! Les gens sont touchants et très solidaires les uns avec les autres. Tous les enfants que j’ai pu rencontrer ont été une pure source d’inspiration.
Souleymane semble soucieux ce matin. Il me dit qu’il doit se rendre au poste de police car son portable a été volé. Je n’ai malheureusement pas le temps de discuter avec lui, mon taxi m’attends je dois retourner sur Dakar pour prendre mon vol. Je m’entretien avec Amari quelques instants. Souleymane m’aide à porter mon sac jusqu’à la gare routière. Il me demande où se trouve ma grosse valise. Je lui explique que c’était une valise qui contenait seulement des dons, je l’ai donc laissé à l’infirmier. Je remercie Souleymane de m’avoir accueilli et lui demande de continuer de me donner des nouvelles du petit Aziz et des enfants Talibés. Je lui dis que j’aurai aimé pouvoir en faire plus. Souleymane me répond que je ne peux pas faire de miracle. Il me dit d’un ton amusé “Tu n’es pas Mère Thérésa, tu ne vas pas donné tes chaussures aussi !” Je le regarde en lui disant : “C’est déjà fait Souleymane.” Il me dit quelque chose en arabe que je n’ai pas compris, mais je pense que c’est gentil, je lui souris donc, en guise de réponse.
Le taxi démarre. Souleymane me fait signe de la main.. Dans le rétro, M’Bour s’éloigne de plus en plus.. Je suis triste..
Ce séjour était beaucoup trop court, mais riche en expérience et en émotion.
Je suis à l’aéroport. Je reste encore un peu à l’extérieur pour profiter une dernière fois des rayons du soleil. L’avion décolle à l’heure. A travers le hublot, je revois le visage de chaque enfants que j’ai eu la chance de rencontrer.
Pendant le vol, un des stewards me reconnaît.. Nous étions dans le même vol Aller. Il remarque mon super coup de soleil en pleine face… 😀 et surtout, il me dit que malgré ma coupe de cheveux (j’étais pas coiffé…) il m’avait reconnu… Aïe !!! Je ne sais pas comment le prendre.. Mais bon j’imagine bien la tête que je peux avoir, et ça me fait bien rire du coup!
Nous survolons Roissy… En sortant de l’avion, j’ai froid… aux pieds !! Je suis en tong ! Ma famille m’attend à la sortie.. Mon père est soulagé que je sois de retour saine et sauve..
Sur le chemin, je raconte à mes parents mes merveilleuses rencontres. Je leur fais part de mon idée pour l’amélioration de nos centres de soins. Il y a seulement quelques heures, j’étais encore là-bas, avec les talibés.
J’y retournerai ! 🙂